Une vieille machine à écrire, Un «Martine fait du théâtre» édition 1959, un pèse-lettres et autres moulins à café. Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’elle a été fructueuse, cette chasse aux trésors dans les greniers de papy et mamy. Avec près de 200 objets – outils, vieux jouets et matériels scolaires – les 30 enfants de l’école maternelle de Warzée ont eu de quoi exposer.

«En début d’année, on établit une liste avec les enfants de projets qu’ils aimeraient réaliser , explique Christine Moës, l’institutrice. Entre construire un château et faire le magicien, il y avait “ parler de l’ancien temps ”. On est donc parti de là pour monter une exposition», sourit-elle. D’abord, il a fallu en parler au directeur, Monsieur Fred, pour qu’il rédige un courrier à destination des parents et grands-parents. Enthousiaste, Frédéric Brogiato les a donc aidés à lancer leur projet.

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Les greniers ont été retournés et des objets de toutes sortes, parfois étranges, sont apparus sur la table de la classe. «Après, il a fallu comprendre ce que c’était et à quoi ça servait…», raconte Christine Moës. Bouquins, internet, c’est bien, mais rien n’a valu les témoignages de Marie-Jeanne, leur personne-ressource, toujours prête à aider à l’école. «Je me souviens avoir vu mes grands-parents utiliser certaines choses. J’ai une bonne mémoire», sourit Marie-Jeanne, âgée de 66 ans.

«Les enfants étaient vraiment étonnés de voir ce qui servait de toilettes à l’époque, rit l’institutrice. Même moi, je me suis retrouvée face à des objets dont j’ignorais l’utilité. Comme un coffin! C’est un aiguiseur de faux.»

Une fois les objets étiquetés – comme ils l’ont appris lorsqu’ils sont allés visiter le musée du jouet à Ferrières -, il a fallu créer l’affiche pour lancer l’événement… puis faire quelques biscuits pour accueillir les visiteurs, à commencer par les enfants de primaire, les autres instituteurs, puis leurs parents. «Une maman d’origine africaine était vraiment étonnée d’apprendre ce qu’on utilisait à l’époque pour vivre, travailler, se laver ou étudier», explique Marie-Jeanne. Le projet, très complet, a ravi tout le monde, à commencer par les enfants, très fiers de montrer à papa et maman ce qu’ils avaient découvert pendant ces six semaines de recherche.